Récit de l'Open du Grand Large
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Récit de l'Open du Grand Large
Open du Grand Large
Bonjour a tous,
Nous nous prénommons Sylvain Giraud et Kevin Hernandez. Nous avons 27 & 21 ans et une passion commune nous à rapproché : La Pèche !
Au cour des années antérieures nous nous étions déjà croisé plusieurs fois au bord de l’eau. Sylvain est un grand passionné du silure et moi, mon délire c’est la pèche aux leurres, de tous les carnassiers, mais principalement du brochet et du silure. De mon coté, j’entends les exploits de Sylvain de part ces excellents résultats et de son coté il entend parler de gros carnass’ que j’ai pris aux leurres.
Un beau jour, nous nous retrouvons dans un magasin de pèche. Nous échangeons nos résultats et parlons de…..Compétition !! Sylvain est sur motivé et souhaite participer a plusieurs manches AFCPL avec pour objectif le classement silure ! Je partage son point de vue, et ayant la même détermination et étant complémentaire nous décidons de nous lancer dans l’aventure !
Les présentations ainsi faites, place à la pèche, ou plutôt, place aux Silures !
Notre début de saison se passe de très belle manière avec de nombreux poissons à la clé.
La date fatidique de l’Open du Grand Large approche, la pression monte et nous sommes à fond ! Une semaine avant le début de la compet’, Sylvain change son bateau. Du coup, c’est parti pour une semaine de travail acharné afin de « l’équiper » pour l’Open. Alors qu’il s’exécutait sans relâche sur son nouveau bébé, je m’occupais de préparer les cannes, recenser le matériel et monter quelques leurres avec le plus grand soin.
Les jours défiles, nous nous téléphonons tous les jours afin de ne rien laisser au hasard et surtout de ne rien oublier.
Vendredi 14 Mai, 13h30, nous partons ! Le 4*4 est chargé, le bateau attelé, c’est parti. Nous sommes à la limite de l’euphorie ! D’une part surexcité de participer à cette Open, et d’autre part, anxieux de n’avoir rien oublié. Les 80 minutes qui nous séparent du Grand Large passent à vive allure. Evidemment, lorsque l’on parle « pèche » les kilomètres passent sans que l’on s’en aperçoive.
Arrivé sur place à 14h45, d’autres équipes sont déjà à l’œuvre en train de mettre leurs embarcations à l’eau. Nous sommes accueillis de la meilleure façon qu’il soit et les organisateurs nous invitent à mettre le bateau à l’eau. Après quelques minutes, tout est près. Le cadre est superbe, l’eau est translucide et sous les reflets miroitant des vagues nous devinons les nombreux herbiers qui jonchent le fond sablonneux. Nous décidons sans hésiter d’aller repérer notre secteur afin de déterminer des postes potentiels et puis surtout, de « prendre l’air » comme on dit !
Nous traversons le Grand Large puis arrivons sur le canal. Immédiatement, 1er constat : le niveau est très haut !
Nous remontons en aval jusqu'à la sortie d’un barrage. Nous allons nous laisser dériver et visualiser les fonds grâce à l’échosondeur. Stylo en main, nous répertorions tout ce que nous trouvons (haut fond, fosse, cassure, profondeur...) Le gros problème sur le haut du secteur, c’est la dérive ! Nous passons beaucoup trop vite, c’est impéchable ! De plus, l’échosondeur indique une température de l’eau à 10,1° ! Plutôt frais pour un mi mai !
La pèche s’annonce délicate. Nous trouvons tout de même du silure, les échos sont bien répartis sur le parcourt mais souvent isolés ou en petit nombre.
Nous trouvons des jolis poste, notamment la jonction entre le canal et le Grand Large, plusieurs ponts, des fosses…
Les heures défilent, le bloc note est bien rempli, il est désormais tant de rejoindre la terre ferme. Il est 18h. Pour nous, pas de nuit en camping ou à l’hôtel, nous dormirons dans nos bedchairs abrité sous nous biwy.
Cote à cote, nous échangeons désormais nos points de vue sur la stratégie à mettre en place. Rapidement, d’un commun accord, nous effectuons quelques modifications de montage. Nous sommes très bricoleur, et bizarrement, se soir l’inspiration nous vient très vite ! Nous sommes là, tout deux à peaufiner les détails, aux nœuds près. Le Grand Large s’étend devant nous, que demander de mieux !
Le matériel étant près, nous allons à présent rencontrer les organisateurs.
Nous faisons la connaissance de Michel, Jean-Luc, et des autres dont j’ai oublié les prénoms. Petite vérification sur les inscriptions, c’est ok, tout est conforme !
Nous parlons pèche, ils nous dévoilent dès lors les imposantes quantités de brochets qui peuplent ces lieux.
Eux : Vous verrez, ici, c’est le paradis du brochet !
Nous : Ok, génial ! Seulement nous nous venons spécialement traquer le silure !
Eux : Le Silure !!!! Mais vous allez bien pécher un peu le brochet ?
Nous : Non non, exclusivement le silure !
Certains nous regarde, perplexe… Comment 2 « fous » peuvent ils venir pécher le silure, qui plus est dans un lieu génial pour le broc’ ?
Nous partageons un verre avec eux, puis ils nous invitent à partager le repas du soir à leurs cotés. Nous parlons silure. La soirée fut longue et ils se sont montrés très intéressés face à nos propos sur ce poisson et l’intérêt que nous lui apportons. Vers 23h, il est temps de rejoindre nos chambres, ou plutôt notre petite avancé ou sont déployées nos tentes. Nous nous couchons heureux. Les organisateurs sont géniaux, chaleureux, conviviales ! De plus nous pensons avoir réussit à donner une belle image du silure.
Au petit matin, la douce lumière du lever du jour arrose nos paupières et nous incite à nous réveiller.
Il fait plutôt frais. Une légère brise vient rider la surface de l’eau. Nous croisons les doigts en espérant que le vent ne sera pas trop fort. Nous partons prendre notre petit déjeuner et dire bonjour a nos nouveaux amis. Les compétiteurs arrivent en nombre, c’est la queue autour de la mise à l’eau ! Trackers, Nitro, Bass boat et j’en passe…Le débarquement est digne d’un défiler de mode à en faire pâlir les plus grands couturiers !
D’après les organisateurs, le temps devrait se gâter. Temps couvert et fort vent du nord ! Aille !! Ce n’est pas top ça !
Il est à présent 9h et nous chargeons le bateau. Chaque chose à sa place afin d’être rapidement opérationnel tout en effectuant le moins de déplacement possible.
10h15, c’est l’heure du briefing. Jean Luc nous donne les instructions et le déroulement de la compétition.
Un tirage au sort a été réalisé pour définir l’ordre de départ des équipes.
Fly 1, j’appel l’équipe «Giraud – Hernandez» !
Enorme !!! Nous partons dans le 1er Fly ! Pour tout vous dire, ne sachant pas comment se passe un départ en compet’, nous étions presque gênés d’avoir cette chance !
Hop, nous prenons nos fiche de capture, un sac garnis du casse croute et c’est partis, nous « décollons » a 11h pétante !
On grimpe dans le bateau, enfilons les gilets.
Ca y est, nous sommes fin près !
Nous échangeons un regard complice et je dis a Sylvain : « Purée, t’y crois ?? On part 1er ! »
Ce n’est pas grand-chose mais cela suffisait à me rendre content !
Du coup, nous pourrons pécher la jonction « canal-grand large » en 1er.
Arrivé sur le poste, nous savons parfaitement qui fait quoi et les opérations se passent bien, sans parole ! Le montage touche le fond, ça pèche. La concentration est à son paroxysme, rien n’arrive à nous distraire. Nous ne pensons qu’à une chose, faire un silure !
Hélas, les heures s’enchainent et toujours pas de touches…Nouvelle dérive, Sylvain m’annonce un poisson sur le fond. Je descends le leurre, animation minimaliste, Pan ! Aussitôt, ferrage ! Dans le vide…. Je suis dépité… Allez, on garde le moral, si nous avons eu une touche, il peut y en avoir d’autres.
Nous changeons de poste, partons pécher en amont pour tenter une pèche originale. En effet, sur l’un des secteurs se trouve une grande fosse plongeant à plus de 10 mètres de profondeurs. Seulement, le courant puissant rend la pèche en verticale impossible.
En revanche, il y a un joli contre courant sur la bordure avec de forte chance de trouver du silure. Nous choisissons de nous amarrer en bordure et de pécher en lancer ramener. Nous voulons pécher une zone précise, qui se situe à la limite du courant. Tandis que l’un utilise une ondulante, l’autre pèche au shad. Sylvain lance ¾ amont, contrôle sa bannière, ramène, et fini derrière le bateau. Au terme de quelques lancés, alors qu’il contrôlait l’évolution de son leurre au gré du courant, il m’annonce « poisson » !, Ah non, « manqué ! » Il vient de toucher un silure a la limite du courant mais décroché au ferrage. 2 touches, 2 manqués…Le sort s’abat sur nous. Nous insistons tant bien que mal car le poste nous semble prometteur mais en vain.
La journée passe à une vitesse folle. Le vent froid nous a envahis, fatigués, usés. Il est déjà 18h et nous devons rentrer, le vivier absent de tout mucus…..
Nous apprenons que l’équipe François-Josserand est capot elle-aussi, ce qui nous prouve bien que la pèche est très dure. Cependant, dans ces conditions, la victoire se joue à peu de chose…
Nous prenons connaissance des résultats, 67 Brocs et 3 silures pour ce 1er jour !
Oui, il s’est prit 3 silures dans le grand large jusqu'à 135cm. Ces poissons sont montés attaquer les leurres de ceux qui cherchaient les brochets.
L’heure est tout de même à la remise en question. Pourquoi ça n’a pas marché, que nous a-t-il manqué ?
Question poste, nous ne souhaitons pas pécher le silure dans le grand large car sa recherche spécifique serai trop hasardeuse. Nous choisissons de concentrer nos efforts sur le canal.
20h, nous filons prendre une douche et arrivons à point pour déguster la succulente « paella » !
Nous apprenons que l’autre équipe « silure » n’est pas resté, dommage, ça aurait été une bonne occasion pour échanger ensemble et mettre en avant la pèche du silure. A 22h, les organisateurs nous ont gratifiés d’un petit feu d’artifice très sympathique tiré à partir d’une embarcation.
Tout se passe merveilleusement bien, les organisateurs sont aux petits soins pour nous, aucune faille de leurs parts n’est à déplorer. Nous échangeons également beaucoup avec les différents teams, tout le monde est sympa, l’ambiance est à la rigolade et à la fête !
23h, nous allons nous coucher. Sur le chemin, nous faisons la rencontre d’un gros ragondin albinos ! C’est toujours étrange et fascinant de voir des animaux « hors norme » ! Tout à coup, je me suis mis à songer : « si seulement nous pouvions croiser un gros silure albinos demain… » Je me résonne, allez Kevin, arrête de rêver. Il parait que la nuit porte conseil alors dormons. Si tôt les yeux fermés, nous ne tardons pas a fondre dans les bras de Morphée.
Le réveil de ce dimanche matin est très dur. Le temps ne s’est pas arrangé, ce n’est plus le petite brise d’hier matin qui créait des rides sur l’eau mais plutôt la houle qui engendrait des sacrés vagues !!
On prend les mêmes et on recommence, Bonjour à tous le monde, petit déjeuner, briefing, départ… Sauf qu’aujourd’hui nous partons dernier !
Sur motivés de prendre notre 1er silure en compétition officielle, nous repartons à 0.
Sur les postes, nous alternons entre les techniques, des leurres souples aux leurres durs, de la vertical au linéaire….. Rien ! Un gros silure de plus d’1m70 vient même nous narguer en venant « claquer » en surface, tout près du bateau ! Nous avons beau le matraquer, il en restera indifférent. Le pécheur propose, le silure décide.
En fin de matinée, l’équipe François-Josserand est toujours sans silure.
Sur le coup de 13h30, nous partons pécher la fin du secteur. Il n’y a vraiment personne et nous les apercevons au loin.
On pèche, on ratisse de fond en comble toutes les couches d’eau en utilisant l’ensemble de notre panoplie, rien n’y fais.
Au bord, un promeneur nous parle, demande si ça mort….Il pèche le silure et nous dit : En ce moment, mis à part aux vifs ou aux vers, c’est impossible !
Pas top pour notre moral mais tant qu’il reste du temps, il y a de l’espoir. Et puis aux leurres, il est toujours possible de déclencher une attaque réflex.
L’équipe François-Josserand remonte, ils nous disent qu’ils ont 3 silures au vivier ! Nous restons scotchés ! Quelle classe ! Félicitation a eux pour ces poissons. Apparemment ils ont du trouver une « technique miracle » ou alors ont-ils simplement été plus malin que nous pour sortir ces 3 silures. Une nouvelle fois, chapeau bas !
La compétition touche à sa fin… Il n’y a rien à faire, notre volonté, notre courage et notre persévérance ne suffirons pas à tenter l’un de ces silures.
Les cannes sont relevées, nous rentrons. Ne sachant que dire devant cet échec cuisant, nous restons abattus. 2 jours de pèche sans croiser le moindre silure, c’est long et ça passe vite à la fois. Nous nous en voulons énormément d’avoir été maladroits lors de nos touches…
Le déchargement du bateau se fait dans la tristesse, mais cela fait parti des aléas de la pèche. Je reste les yeux rivés au large, partageant douleur, peine et respect. Douleur car avec ces conditions nous en avons bavés, peine car notre objectif n’a pas été atteint, et respect aux silures de ces lieux qui savent déjouer nos pièges de la plus cruelle des façons, l’ignorance.
Nous allons à la remise des prix. Apparemment ça a bien marché pour les becs !
Au total, un peu plus de 140 brochets ont étés pris et une dizaine de silure.
Les 3 premiers du classement silures sont appelés, une nouvelle fois félicitation à eux.
La remise des prix s’effectue de la plus belle des manières, avec enfin, l’arrivée du soleil une fois la pèche terminer. Les vainqueurs, fière de leurs exploits, lèvent généreusement leur trophée avec un sourire flamboyant devant le flash des appareils photos. Chaque participant est reparti avec un lot.
Il est désormais temps pour nous de remercier une fois de plus les organisateurs pour cette fabuleuse organisation.
C’est certains, nous seront de la partie l’année prochaine, avec l’espoir de prendre notre revanche en ces lieux mythiques.
En attendant, il ne nous reste plus qu’a nous entrainer jusqu'à l’Open de Tournon.
Nous gardons de cet Open un excellent souvenir. Je crois que nous sommes passés par tous les états émotionnels. Tout c’est bien passé, nous avons énormément appris et je pense que nous avons montré une belle image du silure, et c’est pour nous l’essentiel. Outre l’aspect compétitif, c’est comme une campagne électorale ou la pèche du silure est notre slogan !
Partager notre passion, faire accepter le silure en tant que poisson de sport respectable et défendre le combat de l’association Silurus Glanis, telles sont nos valeurs engagées dans ces compétitions.
Merci aux organisateurs
Merci a l’AFCPL
Merci à Savage pour leur soutient
Amitiés halieutiques
Kevin Hernandez & Sylvain Giraud
Bonjour a tous,
Nous nous prénommons Sylvain Giraud et Kevin Hernandez. Nous avons 27 & 21 ans et une passion commune nous à rapproché : La Pèche !
Au cour des années antérieures nous nous étions déjà croisé plusieurs fois au bord de l’eau. Sylvain est un grand passionné du silure et moi, mon délire c’est la pèche aux leurres, de tous les carnassiers, mais principalement du brochet et du silure. De mon coté, j’entends les exploits de Sylvain de part ces excellents résultats et de son coté il entend parler de gros carnass’ que j’ai pris aux leurres.
Un beau jour, nous nous retrouvons dans un magasin de pèche. Nous échangeons nos résultats et parlons de…..Compétition !! Sylvain est sur motivé et souhaite participer a plusieurs manches AFCPL avec pour objectif le classement silure ! Je partage son point de vue, et ayant la même détermination et étant complémentaire nous décidons de nous lancer dans l’aventure !
Les présentations ainsi faites, place à la pèche, ou plutôt, place aux Silures !
Notre début de saison se passe de très belle manière avec de nombreux poissons à la clé.
La date fatidique de l’Open du Grand Large approche, la pression monte et nous sommes à fond ! Une semaine avant le début de la compet’, Sylvain change son bateau. Du coup, c’est parti pour une semaine de travail acharné afin de « l’équiper » pour l’Open. Alors qu’il s’exécutait sans relâche sur son nouveau bébé, je m’occupais de préparer les cannes, recenser le matériel et monter quelques leurres avec le plus grand soin.
Les jours défiles, nous nous téléphonons tous les jours afin de ne rien laisser au hasard et surtout de ne rien oublier.
Vendredi 14 Mai, 13h30, nous partons ! Le 4*4 est chargé, le bateau attelé, c’est parti. Nous sommes à la limite de l’euphorie ! D’une part surexcité de participer à cette Open, et d’autre part, anxieux de n’avoir rien oublié. Les 80 minutes qui nous séparent du Grand Large passent à vive allure. Evidemment, lorsque l’on parle « pèche » les kilomètres passent sans que l’on s’en aperçoive.
Arrivé sur place à 14h45, d’autres équipes sont déjà à l’œuvre en train de mettre leurs embarcations à l’eau. Nous sommes accueillis de la meilleure façon qu’il soit et les organisateurs nous invitent à mettre le bateau à l’eau. Après quelques minutes, tout est près. Le cadre est superbe, l’eau est translucide et sous les reflets miroitant des vagues nous devinons les nombreux herbiers qui jonchent le fond sablonneux. Nous décidons sans hésiter d’aller repérer notre secteur afin de déterminer des postes potentiels et puis surtout, de « prendre l’air » comme on dit !
Nous traversons le Grand Large puis arrivons sur le canal. Immédiatement, 1er constat : le niveau est très haut !
Nous remontons en aval jusqu'à la sortie d’un barrage. Nous allons nous laisser dériver et visualiser les fonds grâce à l’échosondeur. Stylo en main, nous répertorions tout ce que nous trouvons (haut fond, fosse, cassure, profondeur...) Le gros problème sur le haut du secteur, c’est la dérive ! Nous passons beaucoup trop vite, c’est impéchable ! De plus, l’échosondeur indique une température de l’eau à 10,1° ! Plutôt frais pour un mi mai !
La pèche s’annonce délicate. Nous trouvons tout de même du silure, les échos sont bien répartis sur le parcourt mais souvent isolés ou en petit nombre.
Nous trouvons des jolis poste, notamment la jonction entre le canal et le Grand Large, plusieurs ponts, des fosses…
Les heures défilent, le bloc note est bien rempli, il est désormais tant de rejoindre la terre ferme. Il est 18h. Pour nous, pas de nuit en camping ou à l’hôtel, nous dormirons dans nos bedchairs abrité sous nous biwy.
Cote à cote, nous échangeons désormais nos points de vue sur la stratégie à mettre en place. Rapidement, d’un commun accord, nous effectuons quelques modifications de montage. Nous sommes très bricoleur, et bizarrement, se soir l’inspiration nous vient très vite ! Nous sommes là, tout deux à peaufiner les détails, aux nœuds près. Le Grand Large s’étend devant nous, que demander de mieux !
Le matériel étant près, nous allons à présent rencontrer les organisateurs.
Nous faisons la connaissance de Michel, Jean-Luc, et des autres dont j’ai oublié les prénoms. Petite vérification sur les inscriptions, c’est ok, tout est conforme !
Nous parlons pèche, ils nous dévoilent dès lors les imposantes quantités de brochets qui peuplent ces lieux.
Eux : Vous verrez, ici, c’est le paradis du brochet !
Nous : Ok, génial ! Seulement nous nous venons spécialement traquer le silure !
Eux : Le Silure !!!! Mais vous allez bien pécher un peu le brochet ?
Nous : Non non, exclusivement le silure !
Certains nous regarde, perplexe… Comment 2 « fous » peuvent ils venir pécher le silure, qui plus est dans un lieu génial pour le broc’ ?
Nous partageons un verre avec eux, puis ils nous invitent à partager le repas du soir à leurs cotés. Nous parlons silure. La soirée fut longue et ils se sont montrés très intéressés face à nos propos sur ce poisson et l’intérêt que nous lui apportons. Vers 23h, il est temps de rejoindre nos chambres, ou plutôt notre petite avancé ou sont déployées nos tentes. Nous nous couchons heureux. Les organisateurs sont géniaux, chaleureux, conviviales ! De plus nous pensons avoir réussit à donner une belle image du silure.
Au petit matin, la douce lumière du lever du jour arrose nos paupières et nous incite à nous réveiller.
Il fait plutôt frais. Une légère brise vient rider la surface de l’eau. Nous croisons les doigts en espérant que le vent ne sera pas trop fort. Nous partons prendre notre petit déjeuner et dire bonjour a nos nouveaux amis. Les compétiteurs arrivent en nombre, c’est la queue autour de la mise à l’eau ! Trackers, Nitro, Bass boat et j’en passe…Le débarquement est digne d’un défiler de mode à en faire pâlir les plus grands couturiers !
D’après les organisateurs, le temps devrait se gâter. Temps couvert et fort vent du nord ! Aille !! Ce n’est pas top ça !
Il est à présent 9h et nous chargeons le bateau. Chaque chose à sa place afin d’être rapidement opérationnel tout en effectuant le moins de déplacement possible.
10h15, c’est l’heure du briefing. Jean Luc nous donne les instructions et le déroulement de la compétition.
Un tirage au sort a été réalisé pour définir l’ordre de départ des équipes.
Fly 1, j’appel l’équipe «Giraud – Hernandez» !
Enorme !!! Nous partons dans le 1er Fly ! Pour tout vous dire, ne sachant pas comment se passe un départ en compet’, nous étions presque gênés d’avoir cette chance !
Hop, nous prenons nos fiche de capture, un sac garnis du casse croute et c’est partis, nous « décollons » a 11h pétante !
On grimpe dans le bateau, enfilons les gilets.
Ca y est, nous sommes fin près !
Nous échangeons un regard complice et je dis a Sylvain : « Purée, t’y crois ?? On part 1er ! »
Ce n’est pas grand-chose mais cela suffisait à me rendre content !
Du coup, nous pourrons pécher la jonction « canal-grand large » en 1er.
Arrivé sur le poste, nous savons parfaitement qui fait quoi et les opérations se passent bien, sans parole ! Le montage touche le fond, ça pèche. La concentration est à son paroxysme, rien n’arrive à nous distraire. Nous ne pensons qu’à une chose, faire un silure !
Hélas, les heures s’enchainent et toujours pas de touches…Nouvelle dérive, Sylvain m’annonce un poisson sur le fond. Je descends le leurre, animation minimaliste, Pan ! Aussitôt, ferrage ! Dans le vide…. Je suis dépité… Allez, on garde le moral, si nous avons eu une touche, il peut y en avoir d’autres.
Nous changeons de poste, partons pécher en amont pour tenter une pèche originale. En effet, sur l’un des secteurs se trouve une grande fosse plongeant à plus de 10 mètres de profondeurs. Seulement, le courant puissant rend la pèche en verticale impossible.
En revanche, il y a un joli contre courant sur la bordure avec de forte chance de trouver du silure. Nous choisissons de nous amarrer en bordure et de pécher en lancer ramener. Nous voulons pécher une zone précise, qui se situe à la limite du courant. Tandis que l’un utilise une ondulante, l’autre pèche au shad. Sylvain lance ¾ amont, contrôle sa bannière, ramène, et fini derrière le bateau. Au terme de quelques lancés, alors qu’il contrôlait l’évolution de son leurre au gré du courant, il m’annonce « poisson » !, Ah non, « manqué ! » Il vient de toucher un silure a la limite du courant mais décroché au ferrage. 2 touches, 2 manqués…Le sort s’abat sur nous. Nous insistons tant bien que mal car le poste nous semble prometteur mais en vain.
La journée passe à une vitesse folle. Le vent froid nous a envahis, fatigués, usés. Il est déjà 18h et nous devons rentrer, le vivier absent de tout mucus…..
Nous apprenons que l’équipe François-Josserand est capot elle-aussi, ce qui nous prouve bien que la pèche est très dure. Cependant, dans ces conditions, la victoire se joue à peu de chose…
Nous prenons connaissance des résultats, 67 Brocs et 3 silures pour ce 1er jour !
Oui, il s’est prit 3 silures dans le grand large jusqu'à 135cm. Ces poissons sont montés attaquer les leurres de ceux qui cherchaient les brochets.
L’heure est tout de même à la remise en question. Pourquoi ça n’a pas marché, que nous a-t-il manqué ?
Question poste, nous ne souhaitons pas pécher le silure dans le grand large car sa recherche spécifique serai trop hasardeuse. Nous choisissons de concentrer nos efforts sur le canal.
20h, nous filons prendre une douche et arrivons à point pour déguster la succulente « paella » !
Nous apprenons que l’autre équipe « silure » n’est pas resté, dommage, ça aurait été une bonne occasion pour échanger ensemble et mettre en avant la pèche du silure. A 22h, les organisateurs nous ont gratifiés d’un petit feu d’artifice très sympathique tiré à partir d’une embarcation.
Tout se passe merveilleusement bien, les organisateurs sont aux petits soins pour nous, aucune faille de leurs parts n’est à déplorer. Nous échangeons également beaucoup avec les différents teams, tout le monde est sympa, l’ambiance est à la rigolade et à la fête !
23h, nous allons nous coucher. Sur le chemin, nous faisons la rencontre d’un gros ragondin albinos ! C’est toujours étrange et fascinant de voir des animaux « hors norme » ! Tout à coup, je me suis mis à songer : « si seulement nous pouvions croiser un gros silure albinos demain… » Je me résonne, allez Kevin, arrête de rêver. Il parait que la nuit porte conseil alors dormons. Si tôt les yeux fermés, nous ne tardons pas a fondre dans les bras de Morphée.
Le réveil de ce dimanche matin est très dur. Le temps ne s’est pas arrangé, ce n’est plus le petite brise d’hier matin qui créait des rides sur l’eau mais plutôt la houle qui engendrait des sacrés vagues !!
On prend les mêmes et on recommence, Bonjour à tous le monde, petit déjeuner, briefing, départ… Sauf qu’aujourd’hui nous partons dernier !
Sur motivés de prendre notre 1er silure en compétition officielle, nous repartons à 0.
Sur les postes, nous alternons entre les techniques, des leurres souples aux leurres durs, de la vertical au linéaire….. Rien ! Un gros silure de plus d’1m70 vient même nous narguer en venant « claquer » en surface, tout près du bateau ! Nous avons beau le matraquer, il en restera indifférent. Le pécheur propose, le silure décide.
En fin de matinée, l’équipe François-Josserand est toujours sans silure.
Sur le coup de 13h30, nous partons pécher la fin du secteur. Il n’y a vraiment personne et nous les apercevons au loin.
On pèche, on ratisse de fond en comble toutes les couches d’eau en utilisant l’ensemble de notre panoplie, rien n’y fais.
Au bord, un promeneur nous parle, demande si ça mort….Il pèche le silure et nous dit : En ce moment, mis à part aux vifs ou aux vers, c’est impossible !
Pas top pour notre moral mais tant qu’il reste du temps, il y a de l’espoir. Et puis aux leurres, il est toujours possible de déclencher une attaque réflex.
L’équipe François-Josserand remonte, ils nous disent qu’ils ont 3 silures au vivier ! Nous restons scotchés ! Quelle classe ! Félicitation a eux pour ces poissons. Apparemment ils ont du trouver une « technique miracle » ou alors ont-ils simplement été plus malin que nous pour sortir ces 3 silures. Une nouvelle fois, chapeau bas !
La compétition touche à sa fin… Il n’y a rien à faire, notre volonté, notre courage et notre persévérance ne suffirons pas à tenter l’un de ces silures.
Les cannes sont relevées, nous rentrons. Ne sachant que dire devant cet échec cuisant, nous restons abattus. 2 jours de pèche sans croiser le moindre silure, c’est long et ça passe vite à la fois. Nous nous en voulons énormément d’avoir été maladroits lors de nos touches…
Le déchargement du bateau se fait dans la tristesse, mais cela fait parti des aléas de la pèche. Je reste les yeux rivés au large, partageant douleur, peine et respect. Douleur car avec ces conditions nous en avons bavés, peine car notre objectif n’a pas été atteint, et respect aux silures de ces lieux qui savent déjouer nos pièges de la plus cruelle des façons, l’ignorance.
Nous allons à la remise des prix. Apparemment ça a bien marché pour les becs !
Au total, un peu plus de 140 brochets ont étés pris et une dizaine de silure.
Les 3 premiers du classement silures sont appelés, une nouvelle fois félicitation à eux.
La remise des prix s’effectue de la plus belle des manières, avec enfin, l’arrivée du soleil une fois la pèche terminer. Les vainqueurs, fière de leurs exploits, lèvent généreusement leur trophée avec un sourire flamboyant devant le flash des appareils photos. Chaque participant est reparti avec un lot.
Il est désormais temps pour nous de remercier une fois de plus les organisateurs pour cette fabuleuse organisation.
C’est certains, nous seront de la partie l’année prochaine, avec l’espoir de prendre notre revanche en ces lieux mythiques.
En attendant, il ne nous reste plus qu’a nous entrainer jusqu'à l’Open de Tournon.
Nous gardons de cet Open un excellent souvenir. Je crois que nous sommes passés par tous les états émotionnels. Tout c’est bien passé, nous avons énormément appris et je pense que nous avons montré une belle image du silure, et c’est pour nous l’essentiel. Outre l’aspect compétitif, c’est comme une campagne électorale ou la pèche du silure est notre slogan !
Partager notre passion, faire accepter le silure en tant que poisson de sport respectable et défendre le combat de l’association Silurus Glanis, telles sont nos valeurs engagées dans ces compétitions.
Merci aux organisateurs
Merci a l’AFCPL
Merci à Savage pour leur soutient
Amitiés halieutiques
Kevin Hernandez & Sylvain Giraud
Kevin Hernandez- Nombre de messages : 138
Age : 35
Localisation : st etienne
Emploi/loisirs : Etudiant
Date d'inscription : 09/12/2008
Re: Récit de l'Open du Grand Large
super recit !!! pas de chance pour les décroches .... mais bon bravo a vous quand meme !!
JORDY- Nombre de messages : 477
Age : 31
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Emploi/loisirs : lycéen
Date d'inscription : 20/12/2008
Re: Récit de l'Open du Grand Large
genial ton "petit" récit kévin !! ... on ressent vraiment votre motivation !! et sa va payer la prochaine fois !! ya pas de raison que sa marche pas !
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